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MON PARCOURS

L’histoire commence lorsque j’avais une dizaine d’années. J’étais alors passionnée par les livres de Torey Hayden. Des enfants qui ne pleuraient pas, coupés de leurs émotions, ou au contraire qui explosaient, ou qui se cachaient sous les tables dans un mutisme absolu. Je me projetais en tant qu’adulte comme la personne qui pouvait les comprendre, leur tendre la main, leur permettre de s’ouvrir au monde.

Le temps a passé, et malgré mes désirs de devenir assistance sociale, éducatrice spécialisée, ou juge pour enfant, je me suis tournée vers une licence d’allemand, sans trop savoir quoi en faire, puis ai commencé à travailler dans l’informatique, travail « alimentaire » car un salaire était devenu nécessaire pour construire une famille.

Les années suivantes, mes choix ont été effectués avec la raison et non avec le cœur, pour pouvoir rester auprès de mes enfants.

Pendant cinq ans, j’ai créé un projet de toutes pièces et ai confectionné puis commercialisé des couches lavables. A l’origine activité complémentaire, ce projet a pris une ampleur considérable et s’est éloigné de mes envies, j’ai préféré arrêter avant qu’il ne devienne encore plus envahissant et beaucoup trop éloigné de mes valeurs.

Pendant toutes ces années, mes deux enfants ont grandi. L’un autiste Asperger, hyperactif et dyspraxique, et l’autre à haut potentiel. J’ai navigué entre le rôle de taxi et d’accompagnante à la maison, cherchant des outils pour les aider à gérer leurs émotions, leurs angoisses, apprendre à vivre avec les autres, avoir envie d’aller à l’école…

Lorsque j’ai pu me lancer, j’ai repris mes études, avec toujours en tête cette image de l’adulte (une psychologue) de mes livres.
D’abord un CAP Petite Enfance, puis une formation d’Auxiliaire de puériculture. J’ai alors travaillé en école maternelle en petite section, puis en crèche. J’ai axé mes stages sur le domaine du handicap mais cela faisait trop d’écho avec ce que je vivais à la maison – même si en un degré bien plus faible.

Après quelques années, une opportunité m’a permis d’engager une nouvelle réflexion, de voir si j’allais dans la bonne direction. J’ai suivi une licence de psychologie en parallèle avec une formation de sophrologue. A l’origine pour aider mon fils, je me suis finalement projetée dans ce métier au fil des années. Déterminée à suivre un master en psychologie, un événement imprévu m’a ouvert les yeux et j’ai lancé le cabinet.

J’ai continué à me former, à ajouter des outils dans ma boîte, pour pouvoir vous accompagner. Voulant travailler à l’origine exclusivement avec des enfants, j’ai élargi ma pratique, passionnée par le fonctionnement du cerveau humain, de notre parcours de vie et de l’impact procuré par les événements que nous traversons. Lorsque j’accompagne un enfant ou un adolescent, c’est toute la famille que j’accompagne, pour lui permettre de retrouver son équilibre.

Parallèlement à ce cheminement professionnel, j’ai découvert le tir à l’arc il y a 8 ans. Activité de loisir au début, puis finalement sportive, je me suis prise au jeu de la compétition. La perte de moyens, les jambes qui tremblent, les larmes aussi parfois lorsqu’on est déçu de soi-même. Et puis une réflexion sur mes attentes, ce que je voulais prouver – à moi ou aux autres. Une ascension très, voire trop rapide, m’a propulsée sur des championnats nationaux, quand les scores étaient déjà là mais le cerveau pas encore prêt. Détestant être en compétition avec les autres, j’ai dû travailler sur le fait que j’étais ma seule adversaire, et la sophrologie a été une grande alliée.

A titre personnel, je suis supervisée dans ma pratique et ai suivi une psychothérapie pendant de longues années. Impossible à mon sens d’accompagner quelqu’un quand on n’a pas travaillé soi-même sur sa part d’ombre…