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Deuils & étapes de vie

Qu’il soit lié à la perte d’un être cher, ou un changement de vie non désiré tel qu’un licenciement, un divorce… le deuil est un processus parfois difficile à surmonter.

Le deuil est protecteur et nécessaire. Faire son deuil, ce n’est pas oublier, mais transformer et se réconcilier.

La perte

Lorsqu’un proche décède, c’est définitif. Dans une séparation cependant, ou une étape de vie, la personne est toujours en vie, la relation se transforme et continue.

Lors d’un tel changement de vie, c’est la culpabilité qui domine, suivie de la colère et la tristesse. Le lien d’attachement à l’autre, qui s’est rompu, crée en nous un sentiment de perte.
En cas de décès d’un proche, nous perdons notre illusion d’éternité, notre insouciance. Cela crée une crise identitaire avec une perte de repères et va jusqu’à bousculer nos propres valeurs. Les pertes financières et matérielles souvent occasionnées peuvent nous obliger à changer de rôle et demandent une énorme capacité d’adaptation. La mort bouscule également notre futur projeté avec une personne qui n’est désormais plus là.
Comment vivre maintenant désormais et se projeter dans ce futur qu’on avait envisagé autrement ? Comment faire face à l’insécurité et une trajectoire de vie modifiée ?

Le deuil n’est pas un état, mais un processus psychologique et social, naturel, qui permet au corps de s’adapter à une situation de stress extrême et nous fait naviguer entre le passé, le présent et le futur. Il est indispensable pour nous faire traverser une épreuve de vie compliquée et permet de se préserver à un moment où tout bascule autour de nous. Il est protecteur et nécessaire.

La plupart du temps, les gens disent ne pas vouloir faire leur deuil pour ne pas oublier l’être cher qu’ils auraient la sensation de trahir. Mais faire son deuil, c’est tout sauf oublier. C’est vivre la relation autrement.

Cela prend du temps, un temps qui est propre à chacun, et passe par l’expression de ses émotions qui peuvent être très intenses (culpabilité, colère, tristesse, honte, peur, parfois soulagement), et la transformation de nos relations : à soi, ainsi qu’à l’être cher. Faire de la place à l’intérieur de soi pour faire vivre la relation différemment.

Chacun réagit différemment selon son histoire de vie, son environnement, sa capacité de résilience, son âge et l’âge de la personne décédée ainsi que leur relation, le temps de l’annonce de la mort, ses circonstances, la façon dont elle est annoncée…
Le deuil n’est pas un processus linéaire, il alterne des moments de profonde tristesse, de colère, et d’autres ayant envie de faire des choses avec le sentiment que cela va mieux, et puis cela retombe, et remonte, oscille, ondule… Puis progressivement la vie se remet en mouvement à l’intérieur de nous.

Le travail du deuil

Il va s’effectuer en deux grandes phases : 

1- Rencontrer la réalité de la perte, se reconnecter à la réalité, exprimer ses émotions, 
2- pour pouvoir l’intérioriser et la transformer.

Naviguer entre le passé avec cette perte d’équilibre, le présent, et le futur avec un nouvel équilibre retrouvé.
Le travail du deuil, ce n’est pas oublier mais transformer, se réconcilier.